CONCEPT DE DEFENSE
"L'art de combattre sans combattre"
Cette phrase de Bruce Lee est extraite de son célèbre film “Opération Dragon” qui n’est autre qu’une parabole bien réelle.
En effet, son concept de combat, le “Jeet Kune Do”, la voie du poing qui intercepte, a été crée en 1964 avec son ami Dan Inosanto.
Après avoir appris bien des techniques, l’idée du concept est de prendre ce qui nous convient personnellement.
L’idée étant : un concept pertinent qui ne peut avoir de voie pour voie, ni de limite pour seule limite.
Toute la subtilité est de rendre sa technique invisible aux yeux d’un néophyte.
Son caractère naturel lui permet d’exploiter toutes les techniques de certaines disciplines que nous abordons dans nos ateliers.
Jun Fan Gung Fu / Jeet Kune Do
Le Jun Fan Gung Fu, la base même du concept du Jeet Kune Do, définit des exercices codifiés permettant de s’adapter à diverses situations de combat prédéfinies.
Depuis sa création en 1965, le Jeet Kune Do n’a pas cessé d’évoluer vers une parfaite maîtrise de l’arme principale en toutes circonstances : l’unité entre le corps et l’esprit.
Alors que presque tous les systèmes d’arts martiaux de l’époque travaillaient dans une ou deux distances, Bruce Lee concevait un concept continuellement évolutif qui lui permettrait de passer d’une distance à une autre, en travaillant dans quatre distances complémentaires avec une certaine aisance dans son efficacité.
Les 4 distances de combat
La première distance sur laquelle Bruce travailla, fût celle du “Kicking Range” (Distance de coups de pieds).
La deuxième distance fût celle du “Boxing Range” (Distance de coups poings et coups de genoux).
Cela constitue un ensemble de techniques que l’on trouve encore de nos jours, particulièrement dans toutes les formes de boxe pied poing principalement, telle qu’en boxe Muay-Thai ou encore en boxe Française Savate.
Dans la troisième distance, il travailla essentiellement sur des techniques de “Trapping Range” et de “Locking Range”, que l’on trouve en Wing Chun Gung Fu, en Tai Chi Chuan et en Aïkido. Ces techniques utilisent des distances de saisies, d’énergie interne, de clés articulaires et d’étranglements.
Pour terminer, il développa dans la quatrième distance du “Grappling Range” (Distance de lutte debout et au sol), comme le Judo, le Sambo, la Lutte, le Silat et le Jiu-Jitsu.
Un concept évolutif et infini
Ce concept continue d’être encore diffusé, depuis la disparition de Bruce LEE en 1973, par son ami Dan INOSANTO qui œuvre encore aujourd’hui à Los Angeles.
Dan INOSANTO a intégré ses connaissances en techniques d’armes dont le Kali Escrima Silat et bien d’autres disciplines, qu’il a pratiqué tout au long de sa brillante expérience martiale.
Le “Jeet Kune Do” d’aujourd’hui est bien plus complet qu’auparavant car il a évolué avec le temps, avec les nouvelles disciplines martiales.
Après avoir suivi pendant de nombreuses années son enseignement et celui d’autres instructeurs tout aussi talentueux que lui, nous pouvons affirmer que chacun d’entre nous pratique déjà ce concept sans le savoir dans nos mouvements quotidiens.
Lors de nos ateliers, nous vous montrons comment vous les utilisez au quotidien sans en avoir conscience.
Nous vous proposons d’en prendre pleinement conscience au cours d’exercices physiques afin de continuer à évoluer vers votre nouveau “Moi”.
Kali Escrima Silat
Ce système est composé de douze secteurs techniques, essentiellement d’armes où l’on manipule différentes armes blanches dont voici l’énumération :
Le premier secteur regroupe tous les systèmes utilisant une arme simple, tel que le bâton, la canne, le sabre ou la machette ou encore la hache, ayant une mesure variable entre 35 cm et 90 cm, mais le plus souvent est utilisé sous une longueur de 70 cm.
Le second secteur regroupe tous les systèmes utilisant des armes en double, tel que deux bâtons, deux haches, deux sabres ou deux machettes, ayant pour même mesure que précédemment.
Le troisième secteur regroupe tous les systèmes utilisant une arme longue et une arme courte, tel que le bâton long et le bâton court, le bâton et le couteau, un sabre et un couteau, un sabre et un bouclier, ayant pour mesure généralement 70 cm et 35 cm.
Le quatrième secteur utilise tous les systèmes avec deux couteaux.
Le cinquième secteur utilise tous les systèmes avec un couteau.
Le sixième secteur utilise tous les systèmes avec un petit bâton de poche qui tient aisément dans le creux d’une main, dépassant juste ce qu’il faut pour pouvoir anesthésier les points sensibles de l’adversaire.
Le septième secteur regroupe tous les systèmes de combat à mains nues utilisant toutes les distances, tel que le Panantukan étant de la boxe Philippine, le Panandiakan ou le Sirikan étant de la Muay-Thai Philippine et le Kapulubud ou le Dumog étant de la lutte Philippine.
Les douze secteurs
Le huitième secteur regroupe tous les systèmes utilisant les armes longues, tel que le bâton long, la rame ou la pagaie, le bouclier rectangulaire et tout autres armes mesurant plus 1,50 m.
Le neuvième secteur regroupe tous les systèmes utilisant les armes flexibles, tel que la ceinture, le foulard, le bandeau, la corde, le sarong, la queue de raie, le fouet, etc….
Le dixième secteur regroupe tous les systèmes utilisant les armes de lancer, tel que la lance, le couteau, les dards, des pièces de monnaie, des cailloux, du sable, de la poussière, de la boue, du poivre, de la poudre, etc….
Le onzième secteur regroupe tous les systèmes utilisant des projectiles, tel que l’arc à flèches, la sarbacane, la fronde et l’arme à feu.
Le douzième secteur regroupe tous les systèmes utilisant l’entraînement mental, tel que l’émotionnel et le spirituel, les arts de la guérison, l’expertise médicale, le rythme et la danse, l’histoire, la philosophie et l’éthique.
Comme vous avez constatés, ces différents secteurs de combat, sont très complets. C’est une source inépuisable de connaissance auquel s’enrichissent les pratiquants d’Arts Martiaux Philippins s’entraînent tout au long de leur vie.